Aaaah… la crème solaire souvent synonyme de l’été, des vacances, des cockails, les doigts de pieds en éventail! 

En vérité, on a officiellement deux écoles : les adeptes de la crème solaire comme les japonaises ou les coréennes qui ne sortent jamais sans avoir appliquer leur soin et… les autres !  Ahah, t’as cru qu’on allait juste parler coquillages et crustacées ? Bon on avoue, la photo est un peu trompeur. 😝 

En ce qui concerne les autres justement, l’utilisation des soins solaires se font surtout lorsque les  premiers rayons de soleil se font sentir. Le reste de l’année, les soins solaires sont au mieux intégrés dans un produit de maquillage comme son fond de teint et au pire elle est complètement zappée.

Et pourtant… se protéger du soleil est un geste à réaliser tous les jours et toute l’année. Car même si le soleil n’est pas visible, il continue toujours d’émettre des ultra-violets (UV), toujours aussi puissants même en temps de grisaille.

La crème solaire, c’est vraiment tous les jours?

On est tentée de te répondre «  oui » pour te faciliter la vie et t’épargner un peu de lecture, mais tu te doutes bien que la réponse n’est pas si simple que ça. On te compile quelques  informations sur le pourquoi du comment.

Les UVs, ces traîtres !

Il faut d’abord savoir que le soleil émet plusieurs sortes d’ultra-violets – les UVA, les UVB, les UVC mais aussi de la lumière bleue. Et oui, il n’y a pas que nos écrans qui les émettent! Et chacun de ces UVs ont un effet différent sur notre peau.

  • Les UVA sont les rayons qui pénètrent notre peau le plus en profondeur pour atteindre le derme et sont principalement la cause du vieillissement prématuré de la peau.
  • Les UVB sont les rayons qui pénètrent l’épiderme et nous donne notre teint hâlé mais à l’excès, ils sont la cause des coups de soleil et des allergies.
  • Les UVC sont les rayons les plus dangereux mais ils n’atteignent qu’en quantité très infime la terre car la couche d’ozone les absorbe.
  • La lumière bleue est une onde émise naturellement par le soleil. C’est notamment grâce à elle que le ciel est bleue et elle régule le cycle du sommeil.

UVA / UVB : pas le même combat

95% des UVs qui atteignent la terre sont des UVA et sont émis de façon quasi constante toute l’année, avec ou sans nuages. On insiste sur ce point : qu’il pleuve, qu’il neige ou qu’il fasse beau, notre peau reçoit exactement la même quantité d’UVA tous les jours de l’année. Bon OK, on peut faire l’impasse si un orage passe par là, mais ce sera la seule concession !

Ils ne provoquent ni brûlure, ni douleur mais ils pénètrent profondément dans le derme et détruisent les fibres collagènes et l’élastine de notre peau. Cette réaction chimique aussi appelée stress oxydatif a pour conséquence le relâchement de la peau et donc l’apparition des rides mais aussi des taches brunes à la surface de la peau.

Les UVB quant à eux sont de véritable agents doubles. 

Ils stimulent la production de vitamine D qui elle-même permet une meilleur absorption du calcium et du phosphore – pour des os et des muscles d’acier. La vitamine D prévient aussi le stress, la déprime et booste la fonction immunitaire !  

Dix minutes d’exposition sur des avants bras pour se refaire un stock, les conserver et on est bon.

On remercie aussi les UVB de nous donner ce notre joli teint hâlé mais ce sont également les responsables des allergies et à l’extrême les coups de soleil.

Alors on fait quoi ?

On comprend maintenant pourquoi les japonaises ne sortent jamais sans leur soin solaire et on les imite tout simplement.

Quelle que soit ta routine beauté (à la coréenne avec ses 10 étapes ou minimaliste avec une seule couche de crème hydratante), l’application du soin solaire se fait en dernière étape juste avant d’appliquer – ou pas –  ton maquillage.

En effet, les formules solaires sont peu stables par nature et les mélanger ou appliquer un autre soin après ces dernières altère leur efficacité.

Un beau maquillage passe par une peau saine et notre meilleure alliée est certainement la crème solaire. Une fois qu’on comprend les bénéfices à moyen et long terme, il n’y a plus qu’à…

Sinon n’hésites pas à me faire part d’un produit miracle hein ?

Le guide ultime d’achat

Les formules solaires, justement à cause des filtres solaires qu’elles contiennent entrainent souvent des polémiques car certains actifs sont réputés allergènes ou classés comme perturbateurs endocriniens. Ils ont également leur propre jargon : SPF, PA, protection 15, 30…

Alors voilà un petit guide d’achat à emporter avec toi la prochaine fois que tu iras en quête de ton prochain soin ou crème solaire.

Les ingrédients

Ils existent deux sortes de filtres solaires :

  • Les minéraux qui réfléchissent les UV : efficaces dès l’application mais laissent des traces blanches.    
  • Les organiques qui absorbent les UV : efficaces au bout de 30 minutes mais ne laissent aucune trace et sont plus agréables à appliquer.

Certains filtres organiques « ou dits chimiques » sont réputés pour être allergènes ou perturbateurs endocriniens car ils pénètrent rapidement et facilement dans la peau.

Il ne s’agit pas d’être alarmiste car à ce jour il n’y a aucun cas avéré de perturbation hormonale chez l’homme à cause des filtres solaires.

Par ailleurs, tout produit avant sa commercialisation sur le marché Français subit tout une batterie de tests toxicologiques. Ainsi si un risque est identifié pour un ingrédient, la concentration de cet ingrédient est 100 fois inférieur à la concentration ou le risque est potentiellement identifié. De plus, un ingrédient seul peut être nocif mais sa nocivité peut être annulée au contact d’un autre ingrédient. Bref de quoi s’y perdre facilement.

Un super podcast de Beauty Toaster, un de mes blogs préférés en cosmétique explique sans chichi et sans prise de tête le chemin que prend un produit cosmétique avant sa commercialisation, n’hésites pas à l’écouter.

Principe de précaution

Chez nous, on applique le principe de précaution comme principe de base. Donc si tu vois l’un de ces composants dans la liste d’ingrédients, cherche plutôt une alternative : 

  • Benzophénone 1,2 et 3: BP-1, BP-2, BP-3 ou BZ-3 ou oxybenzone
  • Benzophénone-4 : BP-4
  • 4-Methylbenzylidene Camphor : 4-Méthylbenzylidène Camphre ou 4-MBC
  • 3-Benzylidène Camphre : 3-BC
  • Octyl-Méthoxycinnamate : OMC ou Octinoxate
  • Octocrylène : OC
  • Ethylhexyl Methoxycinnamate
  • Homosalate
  • PABA

La liste n’est pas exhaustive et avec tous ces noms barbares, difficile de tous les retenir, on le reconnait.

Le plus simple reste encore de te renseigner en ligne avant l’achat ou d’installer une application comme Yuka ou INCI beauty sur ton smartphone pour qui saura décrypter en direct les ingrédients en scannant les codes-barres.

Les nanoparticules autorisés dans le bio sont également à éviter mais c’est également par principe de précaution. De par leur taille, soit un milliardième plus petit d’une particule, les nanoparticules pourraient traverser la barrière épidermique et nous ne sommes pas encore en mesure de connaître les conséquences de ces composés dans l’organisme. 

L’indice de protection

Pour lutter contre les UVB, l’indice FPS (Facteur de protection solaire), SPF (Sun protection factor) ou IP (Indice de Protection) sont à regarder de plus près.

Plus il est élevé, plus il bloque les UVB.

Pour schématiser l’action SPF, cela peut se traduire de la manière suivante :

Si ta peau met 1 min pour avoir un coup de soleil sans crème solaire :

  • Avec un SPF 30, elle mettra 30 min pour avoir un coup de soleil
  • Avec un SPF 50, elle mettra 50 mon pour avoir un coup de soleil

Voilà la théorie, mais en pratique c’est bien sûr plus compliqué que ça (il faut que l’intensité solaire soit la même, la couche de crème appliqué soit la même pour avoir des mesures aussi précise…)

C’est pourquoi, on n’hésite pas à se re-appliquer de la crème solaire régulièrement lors des fortes sessions d’exposition au soleil.

Pour les UVA, il faut s’assurer de la présence de l’indice PA (+++), ou des mentions UVA ou large spectre sur ton soin solaire.

PA est une mesure japonaise de la protection solaire. Avec un « + », la protection assure de 2 à 4 heures de protection, avec deux « + », nous avons une protection de 4 à 8 heures et avec trois « + », la protection va au delà des 8 heures. On reste néanmoins perplexe vis à vis de cette protection de 8 heures et on peut donc se questions sur les conditions des tests.

Depuis 2006, la Commission européenne impose une protection minimale contre les UVA. Ainsi le facteur de protection doit être au minimum le tiers de la protection UVB.

Comme il s’agit d’une utilisation quotidienne, lorsque j’achète un nouveau soin solaire je m’assure de prendre un indice 30 ou 50 et que la mention UVA est bien présente. Qui peut le plus, peut le moins !

L’origine

De façon général, on préfère consommer local. Pour les soins solaires, cela fait d’autant plus sens que les produits d’origine US ou Asiatique passent des tests “solaires” (mesure SPF/PA, ingrédients, stabilité, règle d’affichage…)  qui sont complètement différents des normes européennes.

Certains des ingrédients «polémiques » interdits en Europe ne le sont pas forcément aux US ou en Asie et inversemen. Les règles d’étiquetage sur la composition du produit ou les mentions de précaution à afficher peuvent également être différentes.

C’est le cas pour tous les produits mais surtout pour les crèmes solaires : la formulation et la mise sur le marché européen sont des étapes particulièrement complexes et laborieuses.

Les règles sont  justes différentes et donc faire un choix en toute connaissance de cause.

La texture

On retrouve le soin solaire quotidien plutôt sous forme de crème parfois en gel. Comme tous les soins cosmétiques, dans la mesure du possible, on le teste avant de l’acheter pour éviter les mauvaises surprises comme les allergies.

Pour une utilisation quotidienne, on s’assure surtout que la crème ne laisse pas aucunes traces blanches, ne fait pas briller et ne colle pas sinon… ce sera la catastrophe avec le maquillage.

On évite également les sprays car en général la quantité de produit n’est pas suffisante et l’inhalation du produit peut être nocive.

Pour les retouches en journée, on pourra user et abuser d’une brume solaire. En plus, de sentir bon, ils rafraichissent et hydratent la peau aussi!

Et le SPF dans le maquillage?

Les BB ou CC creams sont bien pour leur polyvalence mais la concentration en filtres solaires est insuffisante. De plus, la quantité prélevée est généralement trop peu importante, sinon bonjour l’effet plâtre!

C’est un bon additionnel mais ne fais pas l’impasse sur la crème solaire juste avant.

Certains raccourcis sont bien mais pas là…

Application du soin solaire

Maintenant que tu sais comment choisir un soin solaire quotidien, il faut maintenant l’intégrer à ta routine du matin. Quelques petits conseils :

Back to basic

Le matin, sur une peau propre et tonifiée, applique ta routine comme d’habitude et finis la par le soin solaire. Et pourquoi en dernière étape? Tout simplement parce que les filtres solaires sont des composés instables. Mélangés à d’autres soins, la protection qu’ils offrent peut être amoindrie.

Surtout n’oublie pas le cou, la nuque et le décolleté si ils sont à nus ! 

On attend quelques minutes que le produit sèche bien avant l’étape maquillage – et voilà !

Le soir, c’est démaquillage et nettoyage pour débarrasser la peau de toutes les impuretés. Et enfin on finit par une bonne crème hydratante ou un masque de soin.

Ré-application

En cours de journée, si tu as besoin de remettre une petite couche n’hésite pas. Sans maquillage, tapote tout doucement ton visage avec un mouchoir propre pour absorber l’excès de sébum puis applique une dose de soin.

Si tu es maquillée, opte plutôt pour une brume ou une poudre avec une protection solaire. Avec un fini léger matte et non collant, ces derniers t’éviteront de repasser 3 heures sur ce trait d’eye-liner !

Et quand j’ai la flemme?

On met tout simplement un chapeau (pas celui de Mamie hein ? quoique la tendance vintage est de retour !) et des lunettes de soleil et puis c’est tout!

Quelle crème solaire pour nos plages?

Aujourd’hui et plus que jamais, on a tous un impact sur notre environnement. Chaque année, on déverse involontairement près de 14 tonnes de crèmes solaires dans nos océans. Cet acte est directement la cause du blanchissement et de la destruction des récifs coralliens. Hawaï ou le Mexique ont banni les crèmes solaires de leurs plages afin de protéger le récif. Bref, de quoi faire réfléchir sur quelle crème choisir ?

On va être cash, il n’existe aucune crème solaire avec 0 impact et aucune crème ne « protège » les fonds marins.

Pour rappel, il existe deux sortes de filtres solaires: les chimiques et les minéraux. Aucun des deux ne sont exempts de tous défauts.

Parmi les filtres chimiques, deux filtres sont notamment en cause de la destruction directe du corail en moins de 48 heures: l’oxybenzone et l’octinoxate. Les laboratoires de formulation ont progressivement revu leurs copies et ont retirés ces ingrédients. Cela n’empêche évidemment pas de rester vigilant!

En France, seuls deux filtres minéraux sont autorisés : le dioxide de titane et l’oxyde de zinc. Or il vient d’être démontré que le dioxide de titane est tenu pour responsable du ralentissement du phytoplanction. Le phytoplancton est le 1er maillon de la chaine alimentaire marine.

En ce qui concerne les crèmes « bio », ils ont souvent des extraits végétaux qui combinés ont un effet anti-inflammatoire. Cet effet anti-inflammatoire va masquer rougeur et douleur des coups de soleil mais le mal sera fait.

Pour leur formulation, les crèmes bio qui n’autorise d’ailleurs que les filtres minéraux. Il faut aussi noter que l’utilisation exclusive des filtres minéraux ne peut atteindre une protection UV SPF 50 même combinés. Les tubes qui annoncent donc une protection SPF 50 avec uniquement des filtres minéraux sont donc un faux sens ! #fakenews

À la plage, le conseil le plus sensé est de ne pas mettre de crème lorsque tu vas dans l’eau. Applique ta crème solaire seulement lorsque tu es au sec. Une fois la crème appliquée, laisse au moins 40 minutes avant de repartir à l’eau.

Du coup, on te conseille de sortir l’artillerie solaire: T-shirt, parasol, chapeau, lunettes et surtout éviter l’exposition au soleil entre 11 et 16 heures.

Voilà, tu sais tout! (ou presque)

Après ces quelques lignes, tu peux maintenant partir dans ta quête du graal solaire! Que tu sois à la recherche d’une crème solaire pour l’été ou pour un usage quotidien, les mêmes critères d’achat peuvent être appliqués. On sera juste moins tolérante quant au rendu d’application pour le soin quotidien.

Chacun ses critères évidemment ! Quel est le critère qui te tient le plus à cœur pour choisir ta crème : ingrédients ? protection ? impact environnemental ? confort ? N’hésite pas à nous partager tes conseils en commentaire – on en raffole !

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