Ingrédients naturels, pourcentage de produits naturels, naturalité… Le naturel en cosmétique a le vent en poupe. Au point que le synthétique se retrouve souvent décrié. Et pourtant, comme tout débat lié à l’écologie et à la cosmétique, il est impossible de se limiter à des arguments aussi manichéens que naturel = perfection et synthétique = poop. C’est pourquoi on ne s’est pas limité à une catégorie stricte pour notre compo. On t’explique tout ça dans cet article !
Les limites du naturel en cosmétique
Depuis quelques années, le naturel en cosmétique est une sorte de totem d’immunité que brandissent les marques qui veulent s’afficher plus respectueuse de la peau et de l’environnement. Les packagings annoncent “98% d’ingrédients d’origine naturelle” avec fierté. Et pourtant, ce n’est pas forcément si positif.
Naturel ne veut pas dire bon pour la santé
Commençons tout de suite par nuancer ce présupposé que tout ce qui est naturel est bon pour la santé et pour l’être humain.
L’arsenic est naturel. Le poison de l’amanite tue mouche est naturel. Le poison du serpent à sonnette est naturel. Et pourtant il ne te viendrait pas à l’idée de consommer ces produits, n’est-ce pas ?
Bon, on y est allées fort exprès. Il n’empêche que tu comprends l’idée : naturel ≄ bon pour la santé.
Limite environnementale
De même, naturel ne veut pas forcément dire bon pour la planète !
En effet, la production de certains ingrédients naturels est particulièrement gourmande en énergie ou nocive pour les animaux. Extraire ces ingrédients sera néfaste pour la nature.
Par exemple, la squalane est un ingrédient présent notamment dans l’estomac des requins. Son exploitation sous son origine animale est donc très nocive pour l’environnement – il vaut mieux opter pour sa forme végétale ou synthétique.
Dans certains cas, la molécule synthétique pourra être plus intéressante et moins nocive pour l’environnement que la molécule végétale ou animale.
Le naturel qui cache les problèmes
Sur ce packaging brillant, une superbe aloé vera dont on te vante les mérites : “Hydratation, renaissance, brillance…” ta peau va prendre une véritable cure de jeunesse avec ce produit. Sauf que. L’aloé vera ne compte que pour 1% de la composition du produit…
L’ingrédient naturel ou d’origine naturel comme arbre qui cache la forêt, tu connais ? C’est malheureusement assez courant en cosmétique et chez Butine, on a, à tout prix, voulu éviter cet effet d’optique. Notre parti pris, c’est la transparence. Même s’il nous faut dire que certains de nos ingrédients sont synthétiques.
Sortir du schéma naturel VS synthétique
Ton envie d’aller vers plus de naturalité est saine. Tu le fais pour des raisons qui sont à la fois sanitaire, écologique, économique… C’est top et c’est totalement légitime de s’interroger sur tout ça ! Mais alors, si naturel est bon pour la santé et la planète, comment s’en sortir ? Et plus encore, comment s’en sortir sans passer 10 ans à éplucher les compositions des produits que tu utilises ?
Cibler ton combat
Premier step : cible tes combats. Est-ce la protection animale ? Est-ce la protection de l’environnement ? Souhaites-tu soutenir les agriculteurs français ?
Il est difficile de se battre sur tous les fronts. D’ailleurs, ça risque de te faire péter un câble et c’est pas ce qu’on veut.
L’idée de cette première étape, c’est d’avancer petit à petit, en privilégiant les combats qui te mobilisent le plus. Cela t’aidera à maitriser ton sujet et à prendre tes décisions au mieux. Car tu le verras vite : très souvent, il te faudra sacrifier un idéal contre un autre (naturalité vs environnement, naturalité vs porte-monnaie, naturalité vs protection des animaux).
Le savais-tu ?
Ton combat à toi, c’est la protection des animaux ? Les animaux ne peuvent plus être utilisés à des fins de test depuis 2013 en cosmétique. Privilégier les cosmétiques européens et vendus exclusivement sur le marché européen, c’est une prise de tête en moins.
Comprendre la mise sur le marché des produits
Ce deuxième step nous semble essentiel à passer au crible. Il faut comprendre que les produits cosmétiques disponibles en magasin en Europe aujourd’hui sont safe.
En effet, les produits mis sur le marché européen subissent une batterie de tests auprès de laboratoires indépendants. Et ce, à chaque fois que la formule est changée. Si il y a une suspicion – la moindre suspicion – le produit est re-soumis aux tests.
Avant de commercialiser les produits de Butine Skin nous avons dû enregistrer nos produits, leurs compositions et l’ensemble de leurs résultats aux tests au Portail de Notifications des Produits Cosmétiques (CPNP en anglais).
Se détacher du marketing
Troisième step : apprendre à lire entre les lignes du marketing.
L’industrie cosmétique est bien rodée. Mentions aguicheuses, formules magiques, ingrédients parfaits… les discours sont beaux et on a envie d’y croire. Malheureusement, si tout était parfait et clean au pays des cosmétiques, ça se saurait ! Se détacher du marketing et prendre du recul devrait t’aider à y voir plus clair.
Attention aussi aux discours de la peur, de la culpabilité et de la moralisation. Il y a un juste milieu à trouver dans tout ! (C’est d’ailleurs pour ça qu’on t’invitait à sélectionner tes combats en début d’article !)
T’intéresser aux ingrédients
Quatrième et dernier step, tu t’en doutais certainement : il va falloir t’intéresser aux différents ingrédients, à leurs propriétés et à leur provenance. Ce n’est qu’à cette condition que tu pourras prendre tes décisions en conscience.
Butine Skin s’intéresse aux formulations avec des ingrédients qui ont des résultats cliniques prouvés uniquement.
(Pas la patience de t’y mettre ? On comprend. Tu apprendras petit à petit. Regarde le point suivant pour gagner du temps !)
Pour gagner du temps : les apps
Tu n’as pas envie de passer des années à comprendre les tenants et les aboutissants de chaque produit de ta salle de bain ? On comprend. Notre astuce ? Faire appel aux différentes applications de consommation.
Cette solution n’est pas la panacée – sinon on aurait commencé par ça. En effet, ces dernières sont forcément biaisées par leur système de notation, par les marques qui les financent et ainsi de suite… En plus, ça reste manichéen, l’application considère les ingrédients comme bien ou mal et ne prend pas la formulation dans son entièreté. Il faut comprendre qu’un ingrédient peut agir différemment au contact d’autres ingrédients et son action peut être diminué ou augmenté.
C’est pourquoi on te recommande d’en avoir au moins deux avec toi. Cela te permettra de croiser tes sources et d’avoir deux points de vue.
En voici quelques unes :
- Yuka, forcément. C’est la plus connue.
- Mireille App, anciennement Compo Scan, développée avec le concours de la Youtube La Petite Gaby – l’avantage pas de notes et des infos ingrédient par ingrédient. L’inconvénient ? Elle est payante.
Si tu as un doute sur un ingrédient, tourne toi vers les formulateurs, les scientifiques, les labo et la marque elle-même – merci les réseaux sociaux !
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Chez Butine, on pense que ce débat Synthétique VS Naturel n’a pas lieu d’être. Certains ingrédients sont plus bénéfiques (pour la santé et la nature) dans leur forme naturelle. D’autres, dans leur forme de synthèse. C’est pourquoi on essaye d’être le plus transparentes possibles sur les molécules utilisées et leur provenance.
T’étais-tu déjà interrogée sur tout ça ? Quel est ton avis ?